JLAR  1999

 

 

 

Sommaire

 

SESSION POSTERS IMPLICATIONS ANESTHESIQUES DES ABORDS THORACIQUES DANS LA CHIRURGIE DU RACHIS CHEZ L'ENFANT

Auteurs : B.Marciniak, C. Petyt, A.Hébrard, B Herbaux, B. VaIlet

DARC 2 & Clinique de Chirurgie Pédiatrique . CH. et U de Lille

Introduction:
Un abord thoracique est souvent pratiqué dans le traitement chirurgical des scolioses à forte angulation. Le but de cette étude a été de comparer les conséquences anesthésiques de l'abord thoracique par thoracotomie (Gi) ou thoracoscopie (G2) dans la chirurgie de la scoliose.

Patients et méthode:
Cette étude prospective a été réalisée sur une période de 18 mois. Nous avons recueilli les caractéristiques physiques des patients (âge, sexe, poids) ainsi que les éléments concernant leur fonction respiratoire (gaz du sang, EFR). Les conditions de réalisation de l'acte chirurgical (durée, saignement) ont été relevées ainsi que les événement postopératoires (nombre de jour de réanimation, date d'ablation des drains et sortie du patient).

Résultats:
21 patients (14 dans le groupe i et 7 dans le groupe 2) âgés de 10 à 27 ans ont été inclus dans cette étude. Nous n'avons pas observé de différence en ce qui concerne les caractéristiques préopératoires. L'âge moyen a été de 13±4 ans ,le poids de 33±9 kg. Une insuffisance respiratoire restrictive a
été mise en évidence dans 2 cas sur trois.
Les éléments périopératoires figurent dans le tableau I

 

Exclusion poumon

Chir
(min.)

Anest (min.)

Transfus (n)

Réa
(j)

Drain (j)

Sortie (j)

G1 n=14

0

129

260

9

0

5.8

13

G2 n=7

7

133

280

2

0

5.6

8

Aucune exclusion pulmonaire n'a été nécessaire pour la réalisation des thoracotomies. Le nombre de malades transfusés ainsi que la durée de séjour ont été significativement plus bas dans le groupe 2 (Test de Mann et Whitney p<0,05).

Discussion:
La prise en charge anesthésique des patients bénéficiant d'une thoracoscopie semble grevée d'une plus faible morbidité (moins de saignement, sortie plus précoce). La durée de l'anesthésie est plus longue dans ce cas quoique non significativement, vraisemblablement du fait des difficultés rencontrées pour la réalisation d'une ventilation unipulmonaire particulièrement délicate chez les patients de faible gabarit.
Dans tous les cas une évaluation minutieuse de ces patients est impérative. L'incidence des complications périopératoires est à évaluer sur une population plus importante.

Références:
1 Gomola et ai. Paediatr Anaesth 1997; 7 (2) i 59-161
2 Holcomb et aI. J Pediatr Surg 1997; 32 (7) i i 20-1122